lundi 21 octobre 2013

L'opportunisme, défaut ou qualité ?

Faut il forcément considérer l' opportunisme comme un défaut?
Je m'explique, savoir saisir des opportunités est-ce un défaut?

Tout d'abord, allons faire un tour sur Wikipédia :

opportunité /ɔ.pɔʁ.ty.ni.te/ féminin
  1. Caractère de ce qui est opportun.
    • Votre intervention manque tout à fait d’opportunité.
    • Vraiment, vous tombez bien ! Quelle opportunité !
    • Nous discuterons plus tard de l’opportunité de ce voyage.
  2. (Anglicisme) (Calque de l’anglais opportunity) Circonstance favorableoccasion.
    • Non, il n’a pas le génie adroit et cauteleux d’un procureur qui ne perd ni une minute ni une opportunité  (StendhalLe Rouge et le Noir, 1830, chap. LXIV)
    • C’est un peu comme si elle n’avait pas l’opportunité de commencer son existence indépendante.  (Georges SimenonQuand j’étais vieux, 17 décembre 1961)
    • Le rôle du chasseur de tête consiste à débaucher un salarié, en poste, afin de lui proposer une opportunité professionnelle a priori plus intéressante que celle qu’il tient en main. (Olivier de Préville, Chasseur de têtes, chasseur de rêves, p.10, Société des Écrivains, 2008)


Ici, je ne vois aucun caractère qui ne soit propice à une définition de l'opportunité comme un défaut. Et pourtant, qui n'a pas taxé untel ou unetelle "d'opportuniste" en voulant l'affubler de tous les maux ?

Il n'est qu'à se souvenir de cette chanson (au demeurant fort sympathique) de l'un des plus célèbres fumeurs de cigare.



A l'heure où une carrière professionnelle est plus que jamais chaotique et semée d’embûches diverses et variées, il faut se poser la question de savoir ou pas saisir les opportunités qui se présentent (et savoir les entendre aussi d'ailleurs).
Alors, messieurs et mesdames les chasseurs de têtes, lors-qu’à la question pourquoi changeriez vous d'entreprise, nous répondons "Pour saisir une opportunité qui se présente", n'allez pas vous offusquer. Vous mêmes, lorsque vous êtes en approche directe, vous nous parlez d'opportunité à nous présenter, faudrait veiller à ne pas déconner non plus.

J'assume, je suis effectivement un opportuniste. J'écoute ce qui se passe autour de moi et je saisie au vol ce qui se présente et qui pourrait m'intéresser.

Par contre, ne me faites pas dire que je suis opportuniste autour des idées, j'ai quelques principes sur lesquels je ne déroge pas.

4 commentaires:

  1. On est d'accord. D'ailleurs, je ne vois pas bien comment on pourrait ne pas l'être, pour le boulot...

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    1. Et pourtant ce mot reste tout de même fortement imprégné de relents négatifs. Je n'ai pas souvenir d'avoir entendu un compliment avec le mot opportuniste dans la même phrase.
      Mais pour le boulot, tout n'est qu'opportunité et moment où l'on peut (ou sait) saisir des opportunités.

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    2. Tu as raison. C'est étrange.

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  2. L'Opportunité devient une opportunité quand cette même opportunité est devenue réelle c'est à dire qu'elle a été saisie et a abouti à une réussite, à partir de là, d'un point de vu extérieur elle est devenue une opportunité. La réalité est tout autre cette opportunité n'est plus une opportunité quand elle améne à l'échec. Donc l'opportuniste de mon point de vue est celui qui a une grande capacité ou un besoin de se mette en danger, donc quelqu'un qui prend des risques. Un singe qui passe de liane en liane est opportuniste quand il saisit la liane suivante ou lorsque il arrive sur un arbre, mais on ne dira jamais que le singe écrasé parterre, parce que la liane a cédé, était opportuniste.

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